Ancienne conductrice de poids lourds et de taxi, Edith Dreher n’a pas attendu l’arrivée d’Uber pour se lancer dans une nouvelle aventure. En 2010, à l’aube de la soixantaine, elle crée sa propre entreprise de « Fine Food ». Son assortiment comprend liqueurs, thés, sirops, confitures, chocolats, sauces et pâtisseries ! Edith Dreher confectionne seule ses produits dans son atelier de Schaffhouse. D’ailleurs, c’est elle aussi qui cueille la majorité des fruits utilisés chez les paysans de la région. Vous avez déjà découvert ses créations au gingembre. Cette fois, nous vous proposons sa version des « Wyguetzli ». Il s’agit de biscuits au vin rouge, une véritable spécialité cantonale. Ces biscuits sont plutôt durs. À l’époque, c’était pour qu’ils se conservent longtemps et pour qu’ils puissent s’emporter facilement sur les champs comme collation. La couleur rougeâtre s’obtient par l’addition de bois de santal et de vin rouge. La recette est vieille d’au moins un siècle. L’ingrédient le plus important : le mélange d’épices de clou de girofle, cannelle, bois de santal et de sucre. Edith n’achète pas de mélange tout prêt mais le confectionne elle-même. De plus, la version d’Edith est à base de pure épeautre (UrDinkel) de la région.

Voilà belle lurette que cette tartinade au goût légèrement salé fait les délices des Bretons. Pour comprendre comment elle s’est ainsi retrouvée à Schaffhouse, il faut s’intéresser à l’histoire de trois jeunes gens. Felix le menuisier, Florian le designer et Marcel le spécialiste en relation publique sont copains depuis toujours. Florian Fröhlich est le seul Suisse qui travaille à Paris pour la marque Louis Vuitton. Il y a quelques années, lors d’un voyage en Bretagne, il se découvre une nouvelle passion : le caramel au beurre salé. Depuis, lorsqu’il rentre au pays, il retrouve ses trois amis dans une ferme de la région et ils passent leurs week-ends à faire du caramel ! La crème se déguste bien sûr avec les crêpes, mais aussi sur un gâteau aux pommes, dans du yogourt ou simplement sur la tresse du dimanche. Des recettes sont à découvrir sur notre site. C’est la troisième fois que vous retrouvez ce produit dans l’HelvetiBox, c’est désormais un classique dont on ne peut se passer !

Jakob Brütsch est le pionnier de la courge en Suisse. Chaque année, 17 exploitations agricoles réparties dans les cantons de Schaffhouse, Thurgovie et Zürich produisent pour son entreprise jusqu’à 20’000 kilos de graines de courge. La variété utilisée se distingue par ses rayures vertes et jaune/orange. La récolte est effectuée à l’aide d’un tracteur équipé d’un tambour permettant de séparer automatiquement les précieuses graines de la chair. Cette dernière retombe alors directement dans le champ et fait office d’engrais. Les graines sont ensuite lavées et séchées. Celles de cette variété se prêtent particulièrement bien à la production d’huile. C’est sous cette forme que le 40% de la production est transformé. Le reste est commercialisé sous forme de graines séchées. Celles que nous avons sélectionnées sont grillées au four par son épouse Lydia avec une pointe de chili. Les graines de courge sont riches en protéines, en antioxydants, en vitamines, en minéraux et en fibres alimentaires. On peut donc les grignoter en bonne conscience !

Daniele Peruch s’est fait un nom à Schaffhouse, ou plutôt un prénom. En effet, la boutique Daniele, située en plein cœur de la vieille ville, est réputée loin à la ronde. Daniele a été très jeune sensibilisé aux bonnes choses par sa maman Elsa. Pourtant, il débutera sa carrière professionnelle en tant que carrossier, suivant l’intérêt pour la mécanique transmis par son père Giacomo. Ce n’est que plus tard, en 1985, qu’il ouvre, avec sa femme Ursula, une boutique de spécialités italiennes au cœur de la ville de Schaffhouse. Les clients appréciaient de voir Daniele fabriquer les raviolis sous leur regard. En 1999, le projet de créer ses propres vinaigres balsamiques démarre avec l’aide de toute la famille. En 2002, ils reçurent même une médaille d’or des mains de l’ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin. Elle récompensait l’utilisation innovante du moût de raisin du vignoble schaffhousois. Aujourd’hui, l’Aceiteira compte pas moins de 100 fûts en bois. La production commence avec les premières vendanges et se termine quatre mois plus tard. Une fois les fûts remplis, le précieux liquide y reste un minimum de 3 ans.